BRUIT NOIR (moitié de Mendelson) EN CONCERT au KLUB (Paris)

BRUIT NOIR (moitié de Mendelson) EN CONCERT au KLUB (Paris)
le mardi 15 décembre à 20h30

Le KLUB : www.leklub-paris.com/bruit-noir-release-party/
Billetterie en ligne : www.yesgolive.com/le-klub/bruit-noir-guest-le-klub

Découvrez les 5 premières vidéos (d’une série de dix) de Bruit Noir I/III, et toutes signées Emmanuel Bacquet

BRUIT NOIR RELEASE PARTY

Un événement ?
Certainement. Peut-être. Qui sait ?
le mardi 15 décembre à 20:30
Le Klub – 14, rue St Denis, 75001 Paris
http://www.leklub-paris.com/
https://www.facebook.com/events/189690628034188/

Bruit Noir Klub

Bruit Noir – I / III – #01 Requiem

Pour fêter la sortie de Bruit Noir I/III, aujourd’hui, ce vendredi 13 novembre : la 1ere vidéo d’une série de dix, toutes signées Emmanuel Bacquet : Requiem !

Interview de Bruit Noir dans Rif Raf

Une Interview de Bruit Noir dans Rif Raf : Le magazine belge qui est bien.

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Lire Rif Raf:

chronique élogieuse dans Pop News pour Bruit Noir

Une chronique élogieuse dans Pop News pour Bruit Noir : Avec les bons adjectifs au bon endroit.
http://www.popnews.com/popnews/bruit-noir-i-iii

Album de la semaine du 02/11/2015, par Benoit Crevits

Pas encore vraiment rassasiés du gargantuesque triple album de Mendelson que nous avions élu album de l’année en 2013, Pascal Bouaziz, leader imposant du groupe qu’on élit aussi régulièrement meilleur groupe du monde, à égalité avec les Warlocks, nous revient avec un nouveau projet : Bruit Noir. Un nom qui leur va comme un gant. Un gant d’éboueur ou de travailleurs d’abattoir…
Après cinq albums majeurs dont certains seront réédités prochainement chez Ici d’ailleurs, Bruit Noir est la suite logique de ce qu’on attendait de Pascal Bouaziz : une écriture du détails pour mieux révéler les souffrances d’une vie moderne coincée entre une déviation et un KFC.
Bruit noir n’est pas le groupe d’un seul homme. L’idée de départ vient de Jean-Michel Pires, « Mitch », l’un des deux batteurs de Mendelson. Pascal Bouaziz devait poser sa voix sur un titre de Mitch. Comme ça pour s’amuser. Le but étant de faire quelque chose de très spontané, d’improvisé. Il en sortira un album terrifiant, suffoquant, le sourire en coin parfois, à commencer par ce liminaire « Requiem ». Débarrassé de lui, enfui tel Xavier Dupont de Ligonnès ou le Docteur Godard vers des contrées plus tropicales que Combs-la-ville, Chartres et Le Mans, Pascal Bouaziz se chante mort, incompris. On aura rarement vu des intros aussi accueillantes.
Ce premier tome intitulé sobrement « I / III » annonce donc la couleur: le noir. Un noir fait principalement de cuivres déformés, de percussions et de la voix de Pascal Bouaziz, inchangée, toujours aussi calme, comme détachée du propos. Un noir qui peut rassurer aussi comme le sanglant « L’usine ». L’horreur absolue, comme dirait Katerine, du travail à la chaîne à déchirer des bœufs en deux pour vivre et qui nous conforte un peu en nous rassurant un peu qu’il y a toujours pire ailleurs. « Il y a toujours plus pauvre que soi » disait déjà Pascal Bouaziz dans « Barbara » l’un des sommets discographiques de Mendelson. J’aurais bien ri aussi avec le titre « La province » : « Même le jour c’est toujours nuit ». On entendra aussi dans la chanson le nom de Jean-Luc Le Ténia. Un artiste trop peu connu du Mans et qui, à l’instar de Bouaziz, avait lui aussi fait une chanson ante mortem : « Jean-Luc est mort ».
Toujours aussi misanthrope dans le texte – « Manifestation » nous fait parfois penser à Programme et aussi à « J’aime pas les gens » un autre point d’orgue discographique de Mendelson – Bruit Noir est donc un disque tête-bêche d’une grande puissance, ambivalent et forcément dérangeant. Un disque qui en dit bien plus qu’il ne veut sur nous. Un choc une fois de plus.

L’Usine, 3ème titre de Bruit Noir I/III, en écoute

3éme titre de Bruit Noir I/III, en exclusivité avant sortie de l’album le 13 Nov : L’Usine.
Paraît-il que ce serait le titre préféré de Pascal Bouaziz…
https://itunes.apple.com/fr/album/i-iii/id1037868625

chronique élogieuse dans Magic

Une chronique élogieuse dans Magic pour Bruit Noir : Avec plein d’adjectifs !
(Certains même répétés deux fois, au cas où…)
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Une session radio; La Souterraine : Bruit Noir // 30.10.15

Une session radio.
Le 30 octobre à 21h, BRUIT NOIR était en direct sur Radio Campus Paris (93.9FM).
http://www.radiocampusparis.org/lasouterraine-301015-bruit

(à partir de 40:40)

Interview chez NOISEY

Une interview à lire sur Noisey : http://noisey.vice.com/fr/blog/bruit-noir-interview-mendelson-pascal-bouaziz

Une chronique dans Gonzaï pour Bruit Noir

Une chronique dans Gonzaï pour Bruit Noir :
Attention ceci n’est pas un album solo.
http://gonzai.com/bruit-noir-une-joie-tres-divisee/

BRUIT NOIR
Une joie très divisée

L’atmosphère est tout juste respirable, les instrus à la limite du tolérable. Et pourtant, ce que raconte Pascal Bouaziz sur ce nouveau projet avec sa voix de paumé bon pour l’hôpital de jour, soulage. Venge, même.
Tout commence par Requiem et s’achève par Adieu. Dans l’intervalle, huit autres titres déroulent méticuleusement les raisons d’un naufrage psychiatrique, comme une longue lettre de suicide social et artistique. L’auteur commence par raconter sa propre « disparition » dans un songe narcissique : « Un requiem pour Pascal Bouaziz, avec beaucoup de batterie et beaucoup de bruit ». Englué dans la nappe poisseuse de son synthé, l’homme se penche sur sa propre tombe et jette lui-même les premières poignées de gadoue, imaginant les cancans des vieilles connaissances : « Laisse tomber, il était fini ce gars-là », « Les gens disaient qu’il avait changé, les gens disaient que c’était plus comme avant ».

« Il était avec une fille qui fait du yoga »…

Plus qu’un album solo, « Bruit Noir » est un album de solitude. Avant de commencer, Bouaziz a descendu les instruments de son groupe Mendelson sur le trottoir, avec un numéro à dix chiffres scotché dessus à l’attention des encombrants. Ne restent que quelques rythmes boiteux et claviers nauséeux pour habiller les textes de haillons bruitistes. Deux, peut-être trois éléments sonores par « chanson », et sans doute pas tellement plus de pistes sur le Pro Tools. Minimaliste, industriel, new wave… à ce stade terminal, les étiquettes n’ont plus aucune importance, seul compte le récit de la chute, la pénétration des mots dans les ténèbres. « Bruit Noir » est un album d’images autant qu’un recueil de poèmes sans rimes, pas loin des récits furieux de Léo Ferré dans Ni Dieu ni maître ou Il n’y a plus rien. La rage en moins, la résignation en plus, ce qui est sans doute plus noir encore.

D’idées fixes en mantras de mabouls, les mots sont souvent répétés, répétés, répétés, comme s’ils rebondissaient contre les parois d’une cellule : « Quand on vit dans le passé, on tourne la tête, on est tombé » dit sans cesse l’auteur dans Joe Dassin, ou encore « Déchirer un bœuf en deux avec une scie électrique, déchirer deux bœufs en deux avec une scie électrique, déchirer trois bœufs en deux… » – et ainsi de suite –, dans Usine, morceau « maléfique comme une comptine pour enfants ». On pense aussi à Jean-Louis Costes, ses accès d’hystérie, son humour désespéré, ses œuvres défigurées comme des sculptures de chiard colérique. Mais, ici encore, la rage en moins, la furie à l’économie. Il est aussi question de Michel Houellebecq dans Joy Division, Pascal craignant de perdre ses dents comme l’écrivain « dans les photos de Rock & Folk » ou son cerveau « comme Lou Reed avec Metallica ». Un morceau dans lequel il avance au passage que le vrai malheur de Ian Curtis aura été de s’être « entouré d’abrutis ».

L’angoisse des rond-points, du soleil couché à cinq heures.

Peut-être Houellebecq a-t-il également influencé Province, où Bouaziz s’en prend au fantasme parisien de la « qualité de vie ». Il repense à Chartres, à Charleville-Mézières, à Arras ou à Jean-Luc Le ténia qui vivait au Mans, qui s’est suicidé. Des villes peuplées de « gens qui votent aussi » où plane l’angoisse des rond-points, du « soleil couché à cinq heures » des centres-villes sous anesthésie générale, avec un passage en revue des rideaux de fer tombés sur les commerces pour toute sortie nocturne. Comme l’écrivain, Pascal adopte le désengagement social, refuse de suivre la marche panurgique de l’humanité, préférant se planter au bord de la route pour la regarder passer, la montrer du doigt et lui cracher dessus. C’est pas courageux, c’est pas élégant, mais il faut tout de même du cran pour accepter de revêtir le costume du bouffon, celui qui vous dira en face combien vous avez l’air d’un âne bâté vu de l’extérieur.

Dans son grand élan misanthrope, Pascal Bouaziz vous parlera aussi des manifestations « qui s’arrêtent quand y a plus personne à lyncher » ou « plus de magasins à dévaster », des vols low cost sur Easy Jet (« comment le miracle de voler dans les airs est devenu une expérience si humiliante de l’humanité ? ») ou de la sécurité sociale qui fait exprès « que tout soit compliqué », que « le formulaire soit incompréhensible », que « tu perdes ta journée », que « tout soit impossible ». Et puis il y a Adieu, qui referme le couvercle sur ce tombereau, et qu’on vous laisse découvrir loin d’une lame de rasoir. Tout à fait inapproprié pour vos playlists Spotify soirée dansante ou dîner entre amis, Bruit Noir, est à écouter seul, face à vous-même.

Bruit Noir // Bruit Noir // Ici d’Ailleurs (Sortie le 13 novembre)