Chroniques de « Personne… »

Deux nouvelles chroniques de « Personne Ne Le Fera Pour Nous », à lire respectivement dans le magazine Hétéroclite:

« Mendelson est le plus grand groupe français en activité. Aucun snobisme dans cette affirmation et si, en effet, 99,9% de la population n’a jamais entendu parler de la formation de Pascal Bouaziz, on ne peut que déplorer cette tragédie et lutter avec nos maigres armes. Tout comme les nombreuses voix qui s’élèvent ici et là pour crier au génie et conjurer la malédiction. Récemment, l’écrivain Olivier Adam, fan de la première heure, déclarait que l’écoute du petit dernier le renvoyait à Carver, Bashung et Pialat. On ne pouvait mieux cerner le miracle Mendelson : à la croisée de la littérature, de la chanson et du cinéma, le groupe repousse les limites de son art en synthétisant le plus naturellement du monde la force d’évocation des trois disciplines. Personne ne le fera pour nous (l’objet est uniquement disponible sur http://mendelson.free.fr) est une oeuvre totale où la puissance du verbe alliée à la liberté absolue des instruments et de la voix (du rock au free jazz, en passant par la musique africaine, toutes les inspirations affleurent sans jamais se parasiter) déploient une palette émotionnelle hors du commun. Un double-album pharaonique parlant aussi bien à la tête qu’au coeur. Un monument dont le sommet dure 11 minutes, s’appelle 1983 (Barbara) et rend le moindre commentaire indigne. Silence, écoutez. »
Emmanuel Alarco.

et sur le site Pinkushion:

« Tutoyant encore une fois les sommets, Mendelson délivre une œuvre générationnelle dépressive, intense et tranchante, le meilleur album de rock hexagonal de la décennie. Exagéré ? Pas si sûr.
Alors que la subite – et pas si novatrice, ni audacieuse – émancipation discographique de Radiohead a récemment fait couler beaucoup d’encre, la sortie fin août du cinquième album autoproduit de Mendelson n’a nullement défrayé la chronique. Avec un titre on ne peut plus explicite, Personne Ne Le Fera Pour Nous, la formation emmenée par Pascal Bouaziz opérait pourtant aussi sa révolution à elle, fière et intransigeante, mais plus subie que voulue : sortir un copieux double-album via son site, c’est-à-dire sans recourir aux circuits de production/distribution en vigueur. La bienséance voudrait bien sûr que l’on s’indigne des lignes entières de pareil abandon de la part d’instances plus mercantiles qu’artistiques, mais laissons aux pleureuses de circonstance le soin de refaire le monde à notre place. Regrettons juste ici en préambule que Mendelson (plus de dix ans d’activité et quatre formidables albums derrière lui) ne jouisse pas dans le milieu vicié du disque (la critique semble, heureusement, pour grande partie déjà acquise à sa cause) d’une reconnaissance à la hauteur de son importance, ne profite d’une considération qui puisse suffire à elle seule à lui garantir une viabilité et une visibilité sur le long terme.(…)

(lire la suite de la chronique sur le site Pinkushion: ICI)

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